Le 6 avril, les élèves de l’ESTP Paris des spécialités Bâtiment (B) et Génie Energétique de la Construction Durable (GECD) 1re année, Ingénieur-Architecte (IA) 1re année et Architecte-Ingénieur (AI) 5e année ont été accueillis par la Fédération Française du Bâtiment (FFB).
Avec François Falise, Directeur de la Formation de la FFB comme chef d’orchestre, l’équipe de la FFB, après une présentation du rôle et des activités de la Fédération, a dressé un panorama économique du secteur du bâtiment avant de détailler les grands enjeux techniques et environnementaux liés à la profession.
La FFB a rappelé aux élèves de l’ESTP Paris que, malgré une période relativement calme pour le secteur et un faible retour de la croissance économique, celui-ci connaît un renforcement des personnels d’encadrement qualifiés, résultant entre autres du développement du BIM – Building Information Modeling – et du changement d’organisation des chantiers impulsé par les méthodes de lean management, lesquelles avaient déjà transformé le secteur de l’automobile par le passé, et trouvent aujourd’hui leur voie dans le Bâtiment. Depuis le début de la crise, la perte de 20 000 emplois ouvriers a ainsi constitué la principale perte d’emplois du secteur.
La FFB s’est ensuite fait l’écho de bonnes nouvelles ; la baisse des dotations de l’Etat aux collectivités territoriales est, en effet, contrebalancée par d’autres facteurs favorisant un secteur porteur : la Loi Pinel, la forte demande en HLM, le prêt à taux zéro, et le contexte de la rénovation énergétique.
Ce dernier point nous amène vers le second axe de la présentation : le grand enjeu des questions environnementales et de l’amélioration des constructions, et notamment l’amélioration de l’efficacité énergétique des bâtiments, rappelé comme étant au centre des préoccupations nationales, comme l’attestent les budgets alloués au Programme d’Action pour la qualité de la Construction et la Transition Energétique (PACTE) et au Plan pour la Transition Numérique dans le Bâtiment (PTNB), respectivement de 30 millions d’euros et de 20 millions d’euros sur 3 ans. Ces enjeux techniques et environnementaux vont de pair avec une autre transformation du secteur, liée cette fois-ci aux pratiques de travail : au travail en silo succède désormais le travail en mode projet, qui réunit tous les acteurs autour de la table.
Florence Darmon, Directeur Général de l’ESTP Paris, a conclu la séance, en reprenant les 3 thèmes majeurs énoncés, au premier rang desquels les défis techniques et énergétiques touchant la profession, au cœur du développement durable, avec notamment l’application au Bâtiment du concept de production circulaire, désormais incontournable. Le capital humain a ensuite été adossé à ces défis énergétiques : derrière une filière dynamique et innovante, se trouvent des personnes, dont la diversité notamment fait la richesse des parcours . Ce second aspect a permis à Florence Darmon de revenir sur la diversité des profils au sein de l’Ecole, en termes de spécialités – à l’image des élèves présents dans la salle, à la fois en B, GECD, IA et AI –, en termes de féminisation de la filière – 30 % de jeunes femmes élèves à l’ESTP Paris –, et enfin concernant l’engagement de l’Ecole quant au handicap et la sensibilisation croissante des élèves au sujet, comme en témoigne leur mobilisation pour la dernière édition de la « Journée du Handicap » sur le Campus.
Enfin, le Directeur Général a terminé par l’assertion selon laquelle le métier du bâtiment est un métier non délocalisable présentant des perspectives de 500 000 logements neufs et 500 000 rénovations par an en France, prometteuses pour l’emploi des ESTPiens, dont l’employabilité a d’ailleurs été confirmée par la dernière enquête emploi de l’Ecole.
Partenaire privilégié de l’ESTP Paris, la FFB participe à la gouvernance de l’Ecole et siège à son Conseil d’Administration. Ce lien étroit contribue à faire évoluer en permanence les formations de l’ESTP Paris pour les rapprocher au plus près des pratiques du terrain. La FFB apporte également son soutien direct aux élèves, par une subvention versée à l’Ecole chaque année, et destinée à financer des bourses sur critères sociaux.
